La magie de la photographie noir et blanc

Ce mois-ci, notre atelier a exploré une dimension esthétique et émotionnelle forte : la photographie noir et blanc. Accueillis à la Maison étudiante de Paris, nous avons eu la chance de bénéficier du regard aiguisé et bienveillant de Fabien Deljehier, photographe et vidéaste reconnu pour son approche sensible et sa maîtrise de la lumière.

Photographie noir et blanc : une école du regard et de la lumière

La photographie noir et blanc n’est pas qu’une absence de couleur. C’est une réduction à l’essentiel. Une manière d’appréhender le monde autrement, par les contrastes, les textures, les lignes et les ombres. Lors de cet atelier, nos sept photographes – Valentine, Rania, Solène, Mohamed, Léane, Bernard, et Shuyang – ont plongé dans cet univers avec curiosité, humilité et engagement.

Dès les premières minutes, Fabien a insisté sur l’importance de la lumière comme matière principale en noir et blanc : savoir la modeler, la couper, la refléter. Il ne s’agit pas d’éclairer simplement un sujet, mais de le dessiner avec des ombres. De faire ressentir des volumes, de créer de la profondeur, de transmettre une émotion.

Au-delà de la technique : transmission et confiance

Bien plus qu’un simple atelier technique, cette session a été un moment d’échange sincère et de transmission artistique. Chaque participant a été invité à ralentir, à observer davantage, à composer avec précision. Fabien a su créer un climat de confiance et de bienveillance permettant à chacun de s’exprimer librement et d’oser.

L’objectif était clair : ne plus se cacher derrière les automatismes ou les préréglages. Apprendre à maîtriser son appareil photo à 100 %, à penser la lumière, à définir une intention forte avant de shooter. Car un bon cliché, ce n’est pas qu’une question de technologie : c’est un choix, un point de vue, une émotion.

Techniques abordées durant l'atelier

Durant cette demi-journée, plusieurs axes techniques ont été abordés :

• Le travail du contraste en noir et blanc : comment doser les blancs et les noirs sans perdre de détail.

• L’utilisation de la lumière continue en studio et le placement des sources pour moduler les ombres.

• Le contrôle de l’ouverture, de la vitesse et des ISO pour un rendu optimal.

• La gestion du fond et des accessoires pour éviter les distractions.

• Le cadrage serré ou large pour renforcer l’impact narratif.

Des portraits ont été réalisés dans une ambiance volontairement minimaliste. L’accent était mis sur les expressions, les émotions à l’état brut. Fabien a également guidé les participant·es dans la lecture critique des photos : apprendre à regarder ses images, à comprendre ce qui fonctionne et ce qui peut être amélioré.

Un moment fondateur pour nos jeunes photographes

Cette expérience restera marquante pour l’ensemble du groupe. Elle a permis à chacun d’aller au-delà de ses habitudes, de repousser les limites imposées (souvent à tort) par le matériel, et de renforcer sa confiance créative.

Un grand merci à Fabien Deljehier pour sa générosité, son exigence douce et sa pédagogie précieuse. Merci également à la Maison étudiante de Paris pour l’accueil du studio.

Cet atelier réaffirme une conviction forte chez Messire Ouistiti : la photographie est un langage, un outil de transmission, et un moteur de confiance en soi.

Et dans l’univers exigeant et sincère de la photographie noir et blanc, tout se joue sur l’essentiel. Sur ce qui ne peut être feint : la lumière, le regard, l’intention.